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Quatre moyens de diversifier vos placements

Diversifier un portefeuille c’est plus qu’acheter différentes actions et obligations. Obtenez des conseils d’experts pour mieux diversifier aujourd’hui.

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Bâtir un portefeuille diversifié de placements a déjà été chose facile. Il suffisait de répartir les actifs entre des actions et des obligations, selon des proportions dictées par la tolérance au risque, en s’assurant que certains des actifs soient investis à l’extérieur de l’Amérique du Nord, puis de procéder à un rééquilibrage semestriel. Si la récente volatilité des marchés causée par les répercussions de la COVD-19 sur l’économie mondiale nous a appris quelque chose, c’est que la diversification des placements est plus importante que jamais. Un portefeuille diversifié aide à résister à la tempête causée par des événements mondiaux erratiques, comme la pandémie que nous traversons actuellement. Alors, comment constitue-t-on un portefeuille diversifié?

Maintenant, ce n’est plus suffisant. Aujourd’hui, les investisseurs sont aux prises avec des placements à revenu fixe qui ne rapportent presque rien, des actions qui sont à la fin d’un cycle haussier de dix ans et un nombre étourdissant de stratégies et de produits leur promettant des rendements supérieurs et un risque moindre.

Ce vaste choix est un avantage qui comporte certains inconvénients, affirme Martin Pelletier, un directeur de portefeuille en poste à Calgary. « Beaucoup plus de produits sont offerts aux investisseurs, ce qui n’est pas sans poser quelques difficultés, tout en créant de nouvelles occasions », dit-il.

Les investisseurs ont aussi des objectifs financiers à long terme qui sont différents : ils vivent plus longtemps, ils travaillent parfois à la retraite et ils prévoient voyager plus que les générations précédentes. Alors, bâtir un portefeuille qui tient compte de votre vie, d’un contexte de marché difficile et d’une variété de nouveaux produits requiert un certain travail.

Heureusement, c’est à votre portée. Voici quelques étapes que vous pouvez suivre pour mieux diversifier vos avoirs dans les marchés d’aujourd’hui.

Étape 1 : Intéressez-vous aux marchés mondiaux

La plupart des Canadiens investissent trop dans des actions canadiennes. Ça se comprend – nous vivons au Canada, nous connaissons les sociétés d’ici et nous dépensons des huards. Toutefois, plusieurs ne comprennent pas que le Canada est l’un des marchés de placement les moins diversifiés. L’indice composé S&P/TSX est fortement concentré en titres des secteurs de l’énergie, des matières premières et des services financiers, tandis que le Canada ne compte que pour 3% des marchés boursiers mondiaux. 

« La première chose à faire est de vous assurer que vos placements sont diversifiés à l’échelle des régions. »

Ces dernières années, les marchés internationaux se sont considérablement ouverts. Par exemple, plusieurs sociétés qui sont situées dans des économies émergentes et dont les titres étaient considérés comme des placements spéculatifs sont maintenant des entreprises stables ayant de longs antécédents. Alors, vous devez vous assurer que vos placements sont diversifiés à l’échelle des régions. Bien que la proportion de vos placements au Canada puisse varier, elle devrait être de moins de la moitié de vos actifs pour commencer. « De nombreux Canadiens détiennent le tiers ou la moitié de leurs avoirs au pays, ce qui est beaucoup trop, à mon avis », affirme Ed Rempel, un planificateur financier agréé en poste à Toronto.

Étape 2 : Diversifiez vos produits

Comme l’offre de produits a augmenté au fil des ans, les investisseurs ne devraient pas se limiter aux seules actions et obligations qu’ils connaissent. Plus d’investisseurs s’intéressent à d’autres solutions de placement, dont les infrastructures, l’immobilier et le capital-risque, de même qu’à des stratégies de fonds de couverture, comme l’adoption d’une position acheteur sur un titre et d’une position vendeur sur un autre.

Bien que certaines de ces solutions de placement et approches soient plus risquées, elles présentent une corrélation avec les actions qui peut être beaucoup plus faible. Or, c’est ce qu’il faut pour qu’un portefeuille soit plus diversifié. Les Canadiens à valeur nette élevée peuvent investir directement dans une entreprise ou un immeuble, tandis que les autres ont la possibilité d’investir dans des titres ou des fonds d’infrastructures ou de capital-investissement.

Bon nombre d’investisseurs procèdent aussi à une diversification en ajoutant à leurs portefeuilles des fonds négociés en bourse (FNB) à bêta intelligent. Ces fonds organisent leurs placements selon certains styles de placement ou certaines approches, comme la réduction de la volatilité ou encore l’augmentation du revenu au moyen de sociétés versant des dividendes. Par exemple, pour réduire la volatilité ou le risque dans un portefeuille, on peut ajouter un FNB qui détient des sociétés moins sensibles aux fluctuations des marchés. Pour obtenir un revenu plus important, on peut opter pour un FNB à bêta intelligent qui versera des dividendes à utiliser comme revenu ou à réinvestir.

Étape 3 : Adoptez une perspective plus large à l’égard des obligations

Auparavant, bâtir la composante en titres à revenu fixe d’un portefeuille était la partie la plus facile – acheter un fonds d’obligations d’État ou de sociétés et en tirer un revenu. Mais maintenant, c’est la partie la plus frustrante. Pourquoi? Car quand les taux grimpent, les prix des obligations diminuent. Or, les taux d’intérêt vont probablement continuer de grimper. Pour cette raison, certains investisseurs ont réduit leurs placements dans des obligations. Toutefois, il est important de garder à l’esprit que les titres à revenu fixe demeurent un formidable outil de diversification au sein d’un portefeuille. En règle générale, les prix des obligations grimpent ou ne bougent pas lorsque les prix des actions glissent en territoire négatif.

Alors, que doit faire l’investisseur? La diversification, tant pour les actions que pour les obligations, peut être utile. Les obligations d’État constituent une valeur sûre et, même si elles ne rapportent pas beaucoup aujourd’hui, elles ne sont pas tributaires du marché boursier, ce qui est bon en période de volatilité boursière. De leur côté, les obligations de société procurent des rendements plus élevés. Mais il faut être prudent quand on achète des obligations dont la notation est inférieure à BBB (les notations vont de D à AAA, D indiquant le risque plus élevé de faillite et AAA, un risque plus faible), car les sociétés qui affichent des notations inférieures sont plus susceptibles de connaître des difficultés.

Il faut ensuite tenir compte de l’échéance d’une obligation. Une obligation à court terme procure un rendement inférieur, mais son prix diminue moins lorsque les taux grimpent, car son échéance est rapprochée. Une obligation à long terme procure un rendement supérieur, mais peut être plus volatile lorsque les taux grimpent. C’est donc une bonne idée de varier les échéances.

Étape 4 : Allez-y doucement

En ajoutant trop de titres dans un portefeuille, on risque de ne pas être en mesure de voir ce qui est efficace et ce qui ne l’est pas, si ce n’est d’obtenir un rendement très faible à cause d’une trop grande diversification. Martin Pelletier recommande de miser sur la simplicité, et de ne pas adopter une stratégie pour la seule raison qu’elle a déjà été efficace. Il conseille d’y aller doucement en commençant par acheter des fonds à faibles coûts gérés activement et passivement, puis d’ajouter d’autres types de placements, comme du capital-investissement ou de l’immobilier, au fil de la croissance du portefeuille.

« Parfois, il est plus facile pour l’investisseur moyen de s’en tenir à des instruments de placement à faibles coûts gérés activement et passivement, qui sont déjà entièrement diversifiés. Il peut ensuite perfectionner son portefeuille, au besoin », dit-il.

Bien que ce soit plus compliqué de nos jours, les investisseurs peuvent bâtir un portefeuille diversifié qui répond à leurs besoins particuliers, tout en résistant mieux aux fluctuations. Ils devront peut-être travailler un peu plus fort pour y parvenir, mais ils obtiendront un meilleur rendement de leur argent.

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