J’étais très impressionnée l’an dernier quand j’ai appris que Paul, le fils de mes amis Faraj et Carole, étudiait à temps plein en comptabilité à l’université tout en étant informaticien à son compte. Mais ma surprise a été encore plus grande lorsque j’ai découvert qu’il avait lancé sa propre affaire à l’âge de… 15 ans.

En fait, l’aventure de Paul a commencé à l’âge de 11 ans lorsque Faraj et Carole, connaissant son intérêt pour la technologie, l’ont inscrit au Camp informatique John Abbott, où l’on montre aux jeunes à programmer et à concevoir des sites Web. Paul s’est découvert une véritable passion pour l’informatique, ce qui a incité ses parents à renouveler son inscription jusqu’à l’âge de 14 ans. L’année suivante, il offrait ses services à des clients et, depuis, il peut compter sur cette source de revenus.

Comment Paul est-il arrivé à démarrer et à faire progresser sa petite entreprise? Voici les quatre ingrédients à la base de sa réussite.

Premièrement, il faut avoir confiance en ses compétences. « Croire en son potentiel, c’est la clé du succès », affirme Paul. Pour être rémunéré pour un service, il faut résoudre le problème d’une autre personne. Cela implique de croire en son talent et en sa capacité de trouver une solution.

Deuxièmement, on doit dénicher des clients. Et quand on est jeune, les proches (voisins, amis, professeurs, famille, etc.) constituent souvent la meilleure source de contacts. « Je n’ai jamais cherché de clients de façon active, avoue Paul. J’ai développé ma clientèle à travers mon réseau de parents et d’amis. »

Troisièmement, il faut satisfaire les clients... pour qu’ils fassent de nouveau appel à nos services et parlent de nous à leurs amis. En d’autres mots, il faut les comprendre et bien cerner leur problème afin d’y apporter la bonne solution. Veulent-ils installer un logiciel, nettoyer un ordinateur infecté par un vilain virus ou construire un site Web?   « Mes parents m’ont appris à m’asseoir avec le client pour discuter de ses besoins, précise Paul. Et je prends soin de noter tout ce qu’il dit – problème, échéance – afin d’être certain de répondre à ses attentes. »

Quatrièmement, une certaine dose d’autonomie est nécessaire pour travailler à son compte, car il n'y a pas de patron pour nous pousser dans le dos ou pour nous encourager. « Moi, ce qui m’a toujours motivé, c’est de pouvoir travailler quand je veux, de chez moi, et d’avoir de bons revenus tout en continuant à étudier à temps plein », explique Paul.

Certes, travailler à son compte n’est pas toujours facile. Cela demande du temps, une grande souplesse et beaucoup d’entregent. Mais c’est une expérience extrêmement enrichissante. Qu’on soit photographe, animateur de soirées, gardien d’enfants, peintre ou réparateur de vélos, cela nous apprend à être en contact avec des clients et à offrir des solutions adaptées à leurs besoins. Un atout indéniable pour préparer son entrée dans le monde du travail.