Une anecdote dont je me souviendrai toujours, c’est la fois où ma mère a envoyé mon frère, 9 ans, acheter quelques articles à une petite épicerie à deux pas de chez nous. Marc est revenu tout penaud, les mains vides.

« J’ai mis les 20 $ dans le panier, et lorsque je suis arrivé à la caisse ils avaient disparu », a-t-il expliqué en bredouillant. Ma mère, qui tenait fermement les cordons de la bourse, venait de voir s'envoler 20 $ à cause de l’étourderie de son garçon.

Eh oui, on en gaspille de l’argent… Si on s’arrêtait une minute pour faire le décompte, on serait étonné de voir les 20 $ qu’on perd à gauche et à droite.

Bien des gens seraient plus riches s’ils faisaient un peu plus attention à la façon dont ils dépensent. En regardant simplement les prix, en les comparant et les mémorisant pour ensuite reconnaître les « vraies » aubaines et en profiter, on peut faire de grosses économies.

En étant attentif, on réussit à acheter 6 bouteilles d’eau à 6 $ au lieu d’une à 2 $. On peut même trouver des articles de meilleure qualité moins cher.

Magasiner plus attentivement et surveiller les aubaines n’est pas la seule façon de récupérer ces 20 $ qui nous glissent des mains. On peut en faire autant en entretenant mieux ses biens et, par ricochet, en les remplaçant moins souvent. Le simple fait de nettoyer régulièrement l’échangeur d’air, la hotte de la cuisinière ou le climatiseur peut en prolonger la durée.

Une autre option est de faire soi-même des travaux simples, comme le jardinage, la peinture, l’entretien de la pelouse, etc. Pour s'y initier, on a l’embarras du choix : cours du soir, livres pratiques, amis, famille, etc. Chaque minute investie dans ces tâches augmentera vos connaissances tout en réduisant vos dépenses. Je sais que ces conseils peuvent sembler évidents, voire banals. « Bof, à quoi bon économiser 20 $... 20 $ de plus ou de moins, qu’est-ce que ça change? », m'ont dit de nombreux consommateurs au fil des ans.

Eh bien, on m’a raconté une histoire qui illustre bien le poids d’un 20 $. C’est celle d’une mère de famille qui a choisi de préparer les lunchs de ses enfants plutôt que de leur donner de l’argent pour qu’ils mangent à la cafétéria de l’école. Sa motivation : les 5 $ qu’elle économise à chaque repas.

Faites-le calcul : 5 $ par repas donnent 25 $ par semaine. Comme une année scolaire compte au moins 26 semaines, nous arrivons à 650 $. Cette somme sera récupérée tout au long du primaire et du secondaire, soit pendant 11 ans, ce qui donne 7 150 $.

Si, comme cette dame, vous mettiez de côté ces montants dans un Régime enregistré d'épargne-études (REEE), vous auriez, au bout de 11 ans, 12 604,97 $ à remettre à chacun de vos enfants (en supposant un taux d'intérêt composé annuellement de 5 %). Pas mal, n'est-ce pas?

C’est dire comment en économisant peu, on peut faire de grandes choses…