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Vapoter vs fumer : Ce que les conseillers doivent savoir sur le nouveau profil de risque

Par Katarina Nikolic, vice-présidente et tarificatrice en chef, BMO Assurance

Mis à jour le
Lecture de 5 min.

Si votre client vous dit qu’il a « cessé de fumer », mais qu’il a commencé à vapoter, ce n’est pas le feu vert auquel il s’attend peut-être. La vérité? Il y a de bonnes chances qu’il a échangé un risque pour la santé contre un autre – en tant que tarificateurs, nous sommes attentifs.

Au cours des dernières années, le vapotage a bondi en popularité auprès des nouveaux fumeurs et des anciens fumeurs de cigarettes. note de bas de page 1 Bon nombre d’entre eux ont une perception erronée selon laquelle le vapotage est en quelque sorte inoffensif ou même « plus sain » que le tabagisme. C’est une idée dangereusement erronée. La nicotine est toujours très présente. Le vapotage s’accompagne d’une dépendance, de lésions pulmonaires et d’un nouvel ensemble de préoccupations que nous devons tous comprendre lorsque nous évaluons le risque.

Le vapotage n’est pas sans risque

Commençons par les notions de base. Les cigarettes électroniques (aussi connues sous le nom de vapoteuses, de vapes, etc.) contiennent de la nicotine, une substance qui crée une forte dépendance et qui a des effets cardiovasculaires et neurologiques connus. L’aérosol produit par les vapoteuses contient des produits chimiques nocifs et toxiques qui, lorsqu’ils sont inhalés, irritent les tissus pulmonaires et peuvent causer des dommages permanents.

Même de jeunes utilisateurs en santé ont développé des problèmes comme l’asthme et la bronchiolite oblitérante. Pour les personnes plus vulnérables, le vapotage peut augmenter le risque de cancer du poumon et de maladie pulmonaire obstructive.

Le risque que nous ne voyons pas : Emballage et posologie

L’un des problèmes souvent négligés en ce qui a trait au vapotage est à quel point il est facile de perdre de vue sa consommation. Lorsqu’un client fume une cigarette, il sait combien il en a consommé – il voit le nombre diminuer dans le paquet. Cet indice visuel agit souvent comme une limite.

Le vapotage n’est pas accompagné du même feu rouge intégré. La cartouche n’est pas liée à une seule unité comme une cigarette. De nombreux utilisateurs vapent continuellement tout au long de la journée sans se rendre compte de la quantité de nicotine qu’ils consomment.

Par exemple, une cartouche de vapotage standard contenant 2 ml de liquide à 20 mg/ml (le maximum légal au Canada) contient 40 mg de nicotine. C’est à peu près l’équivalent, ou même plus, d’un paquet de cigarettes. Un client vapote peut-être plus, et non moins, sans même le savoir.

Pour les adolescents, les risques se multiplient

Le vapotage chez les adolescents comporte des considérations supplémentaires en matière de tarification. À ce stade du développement, l’exposition à la nicotine est liée à des problèmes de santé mentale comme l’anxiété, la dépression et les sautes d’humeur. Elle a également une incidence sur la concentration et le rendement scolaire, et le sevrage peut entraîner de l’irritabilité, de l’agitation et un mauvais sommeil, en particulier lorsque les adolescents ne sont pas en mesure de vapoter à la maison.

Chez certains adolescents, nous avons également constaté un chevauchement de comportements avec la dépendance au cellulaire; la dépendance n’est pas seulement physique, elle est également psychologique.

Le lien entre le vapotage et le cannabis

Ce que nous constatons de plus en plus dans les demandes d’assurance vie… la corrélation entre le vapotage et la consommation de cannabis. De nombreuses personnes sous-estiment l’incidence du cannabis sur les résultats de l’approbation, mais les risques ressemblent fortement à ceux du vapotage : concentration réduite, nuisance à la santé mentale et potentiel de dépendance.

Il a été démontré que la consommation de cannabis augmente chez les adolescents qui vapotent. note de bas de page 2 Même s’il est légal au Canada, le cannabis comporte son propre ensemble de considérations, en particulier pour les jeunes ou les premiers utilisateurs.

Ce que cela signifie pour la tarification

À l’heure actuelle, la plupart des assureurs facturent des tarifs de fumeurs pour les vapoteurs, et nous constatons une tendance de surveillance plus étroite de la consommation de cannabis, en particulier lorsqu’elle est combinée au vapotage. Mais de nombreux demandeurs ne s’attendent pas à être classés comme des fumeurs lorsqu’ils vapotent, et c’est là que vous, en tant que conseiller, pouvez contribuer à combler l’écart.

Nous ne regardons pas seulement ce qu’une personne utilise, mais aussi comment, à quelle fréquence et en combinaison avec quelles autres substances. Il s’agit en fait d’avoir une vue d’ensemble. Le vapotage n’est peut-être pas stigmatisé comme le tabagisme, mais les risques à long terme sont réels. En tant que conseiller, vous êtes dans une position clé pour aider les clients à comprendre l’incidence du vapotage sur leur santé et leur assurabilité.

Qu’il s’agisse d’informer les clients plus jeunes ou d’aider les clients à comprendre pourquoi ils sont toujours évalués comme des fumeurs, vos conseils sont importants. Il ne s’agit pas seulement d’une classification, mais aussi d’aider les gens à prendre des décisions éclairées qui favorisent de meilleurs résultats à long terme.

Ce que les conseillers peuvent faire

Informer les clients : Le vapotage peut sembler différent du tabagisme, mais l’incidence sur la tarification est souvent la même ou pire.

Poser des questions détaillées : À quelle fréquence vapotent-ils? S’agit-il de nicotine ou de cannabis? Ont-ils déjà fumé la cigarette? Plus vous avez de renseignements, plus la demande est précise.

Clarifier les attentes : Les clients pourraient être surpris par les cotes de fumeur pour le vapotage. Les aider à comprendre pourquoi contribue grandement à établir un lien de confiance.

 

 

 

 

 

 

 

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