On a déjà dit que l’apprentissage de la consommation éclairée et de l’épargne se fait lentement et progressivement. Ce sont mille petits détails qui permettent à l’enfant d’acquérir de justes attitudes face à l’argent. Prendre soin de ses vêtements en est un.

Quand nos PetitsChéris ont six ans, c’est à nous de leur offrir des vêtements solides et confortables. C’est nous qui les mettons en garde de ne pas les abîmer. C’est encore nous qui les trions pour le lavage, en faisant attention de ne pas placer le coton ouaté noir de PréAdo avec les t-shirts blancs de FrèreAîné.
Nous prenons ce soin parce que nous connaissons la valeur des choses et de l’argent.

À 15 ans, il est grand temps que nos chers ados développent ces habiletés indispensables dans la vie. En entretenant eux-mêmes leurs vêtements, ils comprendront bien mieux leur valeur. Et ils seront d’autant plus intéressés s’ils participent financièrement à leur achat.

À l’adolescence, les enfants devraient y contribuer, dans la mesure de leurs moyens. Par exemple, si vous décidez de payer 50 $ pour la prochaine paire de pantalons, votre jeune pourrait ajouter 40 $ de son propre argent de poche pour acheter le modèle qu’il souhaite. Tout cela est très bien et lui permet d’apprivoiser la consommation. Il serait intéressant que leur « part payante » progresse jusqu’à atteindre 75 % vers l’âge de 16 ans et 100 % à 18 ans.

Qu’il ait payé ou non ses pantalons, il est raisonnable (et utile!) qu’il apprenne à en prendre soin. Si votre enfant n’a jamais touché à la laveuse, c’est le moment de lui montrer à trier les vêtements par couleurs et par texture (toutes les mères de famille savent qu’on lave les serviettes avec les serviettes!), à mesurer le savon à lessive et l’assouplisseur, et à faire fonctionner les appareils. Si vous voulez qu’il apprenne à prendre ses responsabilités, il faut s’assurer de lui transmettre les connaissances et habiletés nécessaires.

La lecture des étiquettes est un autre apprentissage profitable. Ce magnifique pull de cachemire à 125 $ que PetitePrincesse veut « ab-so-lu-ment! » et qu’elle s’apprête à payer presque entièrement de sa poche, est-elle prête à le laver à la main chaque fois? Et à l’étendre à plat sur le séchoir ensuite, au milieu de sa chambre? Elle est d’accord, bien sûr! Tout est parfait si vous respectez votre part du marché : le jour où elle le mettra dans la laveuse et qu’il en sortira complètement déformé, promettez-moi que vous ne courrez pas lui en acheter un autre « parce qu’elle a tellement de chagrin! »

Pour ne pas flancher, rappelez-vous les grandes vérités suivantes :

-    Un pull perdu n’a jamais gâché la vie ni l’avenir de personne.
-    Les enfants apprennent 100 fois mieux par l’expérience et ne retiennent rien quand on ramasse les morceaux à leur place.
-    Mieux vaut perdre un pull à 125 $ à 17 ans et apprendre ainsi à prendre soin de nos choses que de perdre une maison de 250 000 $ à 30 ans parce qu’on ne l’a justement pas appris.
-    C’est dans l’adversité que la force des enfants se développe : voulez-vous en faire des adultes forts ou faibles?
Laver ses vêtements à 15, 16 ou 18 ans, c’est apprendre que nous sommes responsables de l’état de nos biens, responsables de les choisir selon nos capacités et nos moyens.

Et puis, qui sait, un beau jour vous reviendrez peut-être du travail pour découvrir que FrèreAîné a fait tout le lavage de la famille!